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RABASTENS
SUR LES CHEMINS DE COMPOSTELLE
La Liaison CONQUES - TOULOUSE
Le chemin de Conques à Toulouse est un itinéraire qui relie la voie du Puy-en-Velay à la voie d’Arles. Ce chemin constitue un beau périple sur près de 260 km.
Votre voyage débute à Conques, en Aveyron, puis se poursuit à travers le Rouergue. Après un bref passage dans le Tarn et Garonne, vos pas vous mèneront à travers le Tarn : Cordes-sur-ciel, Gaillac, Rabastens.
Enfin, le chemin vous conduira à Toulouse jusqu’à la célèbre basilique Saint-Sernin.
Retrouvez plus d’information sur
Liaison Conques - Toulouse - Site officiel des chemins de Compostelle
© C Collaud AFCC
Rabastens, au cœur de la plaine du Tarn…
A 35 km au nord-est de Toulouse, Rabastens se trouvait sur l’une des routes secondaires qui doublaient les grands itinéraires traditionnels du pèlerinage à Compostelle. Au Moyen Age, elle permettait de lier directement Rodez à Toulouse.
Plusieurs établissements charitables et de nombreux témoignages confirment à Rabastens l’importance de cette voie secondaire :
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Un Hôtel-Dieu est cité dès 1240. Au XIVème siècle l’Ospital Sanct-Jacme est établi dans le Castrum, le quartier le plus ancien de la ville, où il subsistera jusque vers 1490.
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Parmi les très nombreuses reliques que possédait Rabastens, les Reliquae de capite sancti Jacobi, fratris sanctis Joannis evangelistae, et de ossibus ipsius.
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Un retable orné de scènes de l’histoire de saint Jacques mis en place en 1583 dans l’église du couvent des franciscains, transférés de Couffouleux à Rabastens en 1291. L’ensemble du couvent sera détruit au début du XIXe siècle.
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Au XVIe siècle, existe une auberge : le Logis du Grand Saint-Jacques. Son propriétaire en 1586 fonde une confrérie en l’honneur de saint Jacques et fait bâtir une chapelle. Elle subsistera jusqu’au début du XVIIIe siècle et sera remplacée par une croix de fer forgé en 1750. Une statue de saint Jacques en bois polychrome de la fin du XVIe siècle sculptée sans doute pour cette chapelle est conservée au Musée du Pays Rabastinois.
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Mais l’apôtre est surtout présent dans la principale église de Rabastens : Notre-Dame du Bourg. Elle reçut un décor de peintures murales aux environs de 1260 : une chapelle est entièrement consacrée au saint ainsi qu’une représentation grandeur nature de saint Jacques, le bâton de pèlerin à la main.
L’église Notre-Dame du bourg
C’est à la fin du XIe siècle que l’abbaye de Moissac fonde à Rabastens un important prieuré. Après une installation dans la campagne rabastinoise, le prieuré déménage au XIIe siècle au centre du bourg, un nouveau quartier de la ville alors en pleine expansion, situé hors les murs et au nord du « castrum » primitif, c’est à dire, du château et de son enceinte.
De l’édifice roman du XIIe siècle, il ne reste que les huit beaux chapiteaux du portail. Après la Croisade albigeoise contre les cathares, l’église prieurale devient paroissiale. Trop petite pour abriter la communauté des fidèles, le choix est fait de reconstruire entièrement l’église, plutôt que de remettre en état l’ancienne.
Cette église du XIIIe siècle est conçue comme une vaste nef unique et rectangulaire, en brique et voûtée, sur le modèle de la nef de la cathédrale St. Etienne de Toulouse.
Au début du XIVe siècle, le grand mur droit qui fermait la nef à l’est, derrière le maître-autel, est abattu et un vaste chœur, sur le modèle des grandes églises toulousaines contemporaines comme celle des Jacobins, est construit. Le chœur reçoit sa clef de voûte le 29 juin 1318, clef qui est bénie par un important personnage de l’époque et de passage à Rabastens : Béranger de Landore, archevêque de Compostelle et légat du pape Jean XXII.
Entre 1374 et la fin du XVe siècle, on construira, l’une après l’autre, les cinq chapelles qui s’ouvrent entre les contreforts de la nef.
Lors des guerres de religion (1561-1562), Notre Dame du Bourg sera occupée par les protestants. Le mobilier et les statues seront détruits, la toiture laissée à l'abandon, l’orfèvrerie et les ornements pillés. Avec le retour des catholiques s’ouvre la période des restaurations qui s’étaleront sur tous les XVIIe et XVIIIe siècles.
A la révolution, l’église est une nouvelle fois dépouillée de son mobilier et de ses ornements.
Rendue au culte quelques années plus tard, il faut attendre 1856 pour que soient entrepris les travaux de restauration. Les campagnes de travaux de 1859 à 1880 vont remettre au jour les peintures murales qui sont restaurées et complétées par l’atelier du peintre Joseph Engalières de Toulouse. Un orgue est commandé au célèbre facteur parisien Aristide Cavaillé-Coll, enfin, un nouveau carillon est installé dans le clocher en 1899.
Elle est classées aux Monuments Historiques depuis 1899.
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Patrimoine mondial de l’UNESCO
« Tout au long du Moyen Age, Saint-Jacques de Compostelle fut une destination majeure pour d’innombrables pèlerins de toute l’Europe. Pour atteindre l’Espagne, les pèlerins traversaient la France. Quatre voies symboliques, partant de Paris, de Vézelay, du Puy et d’Arles et menant à la traversée des Pyrénées résument les itinéraires innombrables empruntés par les voyageurs. Églises de pèlerinage ou simples sanctuaires, hôpitaux, ponts, croix de chemin jalonnent ces voies et témoignent des aspects spirituels et matériels du pèlerinage. Exercice spirituel et manifestation de la foi, le pèlerinage a aussi touché le monde profane en jouant un rôle décisif dans la naissance et la circulation des idées et des arts. »
Déclaration par l'UNESCO de la Valeur Universelle Exceptionnelle des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France
Le bien culturel en série appelé « Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France », a été inscrit en 1998. Notre Dame du Bourg est un des 64 monuments qui constituent ce bien culturel.
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